Si le ciel réprouve,
Et que la terre s'ouvre,
Pourquoi pas les louves
Ne donneraient la vie.
Et si le bois gît,
Et que la pierre détruit,
Pourquoi pas les pies
Voleraient la vie.
Si l'amour se hante,
Et que l'Homme se planque,
Pourquoi pas les mantes
Mangeraient la vie.
Et si l'eau se tarit,
Et que le feu ne luît,
Pourquoi pas l'Ami
N'abandonnerait ma vie… ?
Dis…
Déflorer des tombes,
Lâcher les colombes,
Tu dénonces tes peurs et tue tes rancoeurs.
Quand revient le soir, garde toi l'espoir.
Vivre de lumières,
Léser les lisières,
Tu crois en des choses et tu en imposes.
Lorsque vient la nuit, assure toi la vie.
Boire l'eau des Fontaines,
Epuiser les haines,
Tu penses à tue tête et poursuis ta quête.
Comme vient le jour, délie toi d'amour.
Aimer sans ambages,
Oublier les pages,
Tu pries le couchant et puis tu attends.
Si Sarra revient, t'auras ton destin…
Exister enfin, voilà ton refrain.
Le Roi Soleil l'avait autorisé,
A ne plus user
De son pouvoir premier.
Le Mercure galant, rusé, a donc proclamé:
Que si Mars et Vénus
Ne voulaient faire plus;
Il ne fallait pas pleurer
Il y aurait des condamnés, des pauvres oubliés.
Contre ce mauvais goût :
Un impératif
Dérivatif hâtif, trop excessif.
La Religion est à bout, agrippons les loups.
Dénoncer les fées,
Quelle étrange idée…
Une perversité ?
Demandez l'abbé !
Ndla: Nous sommes en France à l'époque de Louis XIV.
Le Mercure Galant est un journal littéraire et culturel fondé en 1672 par Jean Donneau de Visé.
Je n'ai pas à regretter
Qu'elles ne se soient pas penchées,
Pour me prodiguer
Des dons de Rê.
Ecoute, Toi
Que tu sois le premier ou le dernier,
Crois-moi,
Laisse toi éveiller par le cabinet des fées.
Si tu te sens meurtri par la Vie,
Vois le pouvoir des filles :
Insuffler un souffle
Pour pouvoir dire Ouf.
Ecoute, Toi
Que tu sois le premier ou le dernier,
Crois-moi,
Laisse toi guider par le cabinet des fées .
On n'est jamais blasé
Par ce jeu de dés;
Trouver son salut, se postériser…
Au Cabinet des fées.
C'est la nuit que je grandis
Seul, dans mon petit lit, ça vit.
Mes Grimmeries paraboliques sont mon pain béni;
C'est bénéfique, le féérique.
C'est la nuit que se construit
Seule, dans ce petit lui, sa vie.
Ces calomnies trop utopiques sont des fruits de vies;
C'est platonique, le fantastique.
C'est la nuit que se meurtri
Les Milles et Une Nuits.
Donner la vie, rien n'est acquit. Il dit :
Égoïste, la paternance,
Généreuse, l'innocence
C'est la nuit que je poursuis
Le Pêcheur est le Génie.
Fonder nos vies sur des écrits. Il dit :
Egoïste, la paternance,
Généreuse, l'innocence.
Je me suis inquiétée,
Tu n'avais pas rappelé.
Je t'ai attendu,
Tu n'es jamais venu.
J'avais tout préparé,
Tu ne t'es pas excusé.
J'avais fait à manger,
T'avais déjà déjeuné.
C'est le Carnaval des frustrations
Où les masques tombent mais ne parent.
Qu'importe les raisons,
Ça annonce ton départ.
Comédie d'un art con,
Arlequin n'en veut, c'est bon.
Le Carnaval des frustrations
L'un s'amuse, l'autre en dépend, non ?
Je patiente toute la journée,
T'es pas foutu de rentrer.
Je me lancer dans le dîner,
T'arrives, t'as dû travaillé.
Je me dépêche de nettoyer,
Toi, t'es devant la télé.
Voilà, je suis allongée,
Tu veux pas, t'es trop crevé.
C'est le Carnaval des frustrations
Où les masques tombent mais ne parent.
Qu'importe les raisons,
Ça annonce ton départ.
Comédie d'un art con,
Arlequin n'en veut, c'est bon.
Le Carnaval des frustrations
L'un s'amuse, l'autre en dépend, non ?
Solitaire,
Je déambule
Pour résoudre le mystère,
Quitte à aspirer ma bulle, je brûle.
Las, je vous fourvoie.
Eventrée en est la foi.
Crucifié,
J’opère
Pour vous amadouer, tarés,
Quitte à enfoncer des clous, j’erre.
Vif, je perçois tout.
Sauvés le serez-vous ?
Et les douze coups sonnent…
Minuit magique.
Quand tout déconne,
Agacé, j’éradique
Vous les fous, vos vies de bonne.
Minuit magique.
Quand tout détonne,
A l’heure pile, je pique.
Rassuré,
Je libère
Pour sauver les âmes blessées,
Quitte à embrasser vos prières, j’espère.
Naïf, je crois.
Changées peut-être seront vos lois ?
Crevé,
Je pleure
Pour avoir trop tarder,
Quitte à mystifier vos erreurs, je meurs.
Meurtri, je vis.
Dès minuit, je le redis.
Et les douze coups sonnent…
Minuit magique.
Quand tout déconne,
Agacé, j’éradique
Vous les fous, vos vies de bonne.
Minuit magique.
Quand tout détonne,
A l’heure pile, je pique.
Saint des limages,
Tu m'échappes.
Jalousement réalisé, l'ouvrage,
De ton ardeur dérape.
Ta libération,
Ma condamnation.
Ton âme de déserteur
Vole mon bonheur
Je scinde l'image,
Machiavélisme d'un sage.
Tu n'étais prisonnier
De cet amour passé.
Maintenant de peur, tu nages
Dans les eaux de la liberté
En sortant de ma cage,
Tu as brisé les os de la vérité.
Quand les barreaux gisent,
Les bourreaux redirent leur mise.
Tu t'es évadé ;
Et je t'ai oublié…
L'amour est une prison,
Dont tu n'avais les clés.
Gardien de sa protection,
Moi, je relance les dés.
C’est dans une souricière que je m’évade.
Son sol morbide me donne une douce accolade ;
En son tour ferré, j’y vois un espace feutré,
Me voilà en sûreté avec mes belles pensées.
Le monde me frappe de ses lourdes pattes
Trop carnassier ; je suis vidé, mon âme griffée.
Le miaulement des êtres me tue, je me hâte
En silence; mes pensées ne seront dévorées.
Son ouie fine, perfide, m’a débusqué.
Même dans l’ombre, sa vue s’allonge, je bascule ;
Je dissimule, mon cher trésor, ma bulle…
Mais son aura devine que je suis là, caché.
« Retrousse tes babines, accueille moi en toi.
Tu mourras, car de l’agora, j’en suis phobe ».
Des partitions d'abandon, pleines de ratures,
Ne panseront jamais mes biens aimées blessures.
Les champs de roses, je te jure,
Sans toi, sont comme remplies d'injures.
Je te chante, je t'hèle,
Pour que s'évapore
Le poids de mes remords
Que tu dois être belle avec tes jolies ailes.
Une voix,
Un pont entre toi et moi,
Toi, Sacrificielle
Que tu dois être belle en tirant mes ficelles.
Délivre-moi, je viendrai vers toi…
Ce sang qui coule de mes doigts
Ne saurait pardonner mes erreurs.
Pourtant, vois-y la fin de ma clameur.
Je te chante, je t'hèle,
Pour que s'évapore
Le poids de mes remords.
Que tu dois être belle avec tes jolies ailes.
Une voix,
Un pont entre toi et moi,
Sacrifiée, elle
Doit être belle, d'une beauté référentielle.
Amante de l'Empyrée, tu me renies.
Es-tu encore enchaînée à cette vie,
De mots, de mort, d'impostures,
Qui nous a séparé, nous a rendu si purs... ?
Comment ne pas en vouloir
A notre société sans pouvoir,
Prisonnière de sa paresse,
De dénigrer les combats de nos précoces Aînés.
Des milliers d'aînés, épuisés.
Des milliers d'années, inutiles
Pour finalement commémorer notre amour du pêché :
Se reposer et remercier notre paresse hostile.
Amis pêcheurs : languissez-vous, tranquillement !
Festoyez et vivez toutes vos liesses, maintenant,
Car votre paresse, petite traitresse, vous le fera payer inexorablement.
On oublie que l'inaction n'amène pas à la postérité.
On oublie que les combats gagnés ne le sont que pour un temps.
La paresse, notre alliée, nous fera martyr pour l'éternité.
Si en des temps, tu étais vénérée
Bien qu'interdite et puissamment gardée.
Notre démence barbante t'a condamnée,
A ne plus être qu'en vain visitée.
Qu'est-il advenu de tes bons sages,
Qui prodiguaient de divin présages,
Et défendaient le palais de jade,
Sous Gengis Khan et ses bousculades ?
Tu survécus pourtant aux successions,
Des Yuans et des Mings, d'autres dynasties.
Mais tu péris sous le joug d'Olympie.
Le rouge aurait pu être ta perdition,
Mais c'est l'argent qui te tua sciemment,
D'un souffle, tes mystères s'envolent maintenant.
Ndla: ce texte fait suite au visionage du DVD "Mongol, l'incroyable destin de Gengis Khan" et de plusieurs parties de ce jeux mythique qu'est "les Mystères de Pékin". Le plaisir de retrouver M. Tschong Paa Bong, M. Ri-Alo, et Mme Lady Shar-ming...
En image dans la partie photo "Les Mystères de Pékin"
Le DVD du film est disponible en magasin.
Affligés sont les êtres immoraux qui vivent d'un plaisir inégal.
Face aux suspicions de ces gens sans compassion,
Et à leurs convictions en la déraison:
La beauté du paraître, qui luit mais ne peut être, devient bien banale.
N'avez-vous jamais rencontré de ces êtres bancals
Qui supposent que la vie n'a de sens que dans l'immoral ?
Pourtant quand bien même il se dérobe, le marginal si différent ;
Ne tente jamais de se rendre autrement pour correspondre aux désirs des bonnes gens.
Savoir que la justesse est dans l'être mais que la beauté réside dans le paraître
N'est-ce point l'éventail malheureux de ceux qui fléchissent et s'encanaillent ?
Pour répondre à ceux qui ne jugent que par les yeux, vous conviendrez que la beauté devient traître.
En effet, sans vouloir protester, je préfère confesser, plutôt que de livrer de vaines batailles :
Qu'il vaut mieux passer son temps à grimer sa morale plein de crasse
Plutôt que de se torturer à grimer sa face.
Balbutiement de l'être,
Tu fus mon peut être.
Parfois chétif et frêle,
Mes doutes n'avaient pas d'ailes.
Généreuse et sans malice,
A ton chant, m'accrocher, bonne nourrice.
Mon plaisir immodéré :
Dévorer tes pensées.
En toi, divine princesse,
J'ai rongé jusqu'à la moelle ;
Enchantée, toujours tu dévoiles
Ma gloutonne faiblesse.
Mon amour inégal
Se nourrit de tes entrailles.
Je ne te fais point mal,
C'est moi que tu tenailles.
Peut-être une addiction
Dont dépend ma raison ;
Je puise en toi sans remord :
Ma drogue, ma mandragore.
Le monde farmérique
Est mon barbiturique :
J'y bois des vers de vie,
Une douce ambroisie.
Ndla: je ne la nomme pas, car de vous à moi; vous la connaisez.
Pour quelques images, rendez-vous dans la partie photo "Mylène"
D'un été clément et beau,
Je conserve les maux.
D'une piqûre, tu fais naître
Un nauséeux mal être.
Arachnide anémique
De nos hivers oniriques,
D'un doux maléfice,
Tu reprends tes vices.
Insurgé satanique, te vilipendes-tu de moi ?
D'un carmin délice, tu gonfles ton corps;
Et souvent par toi, nous comptons nos morts.
Qui es-tu démon sans aura ?
Car d'un pas, je me défais de toi.
Et jamais, tu ne mords deux fois.