Dans une souricière

 

 

C’est dans une souricière que je m’évade.

Son sol morbide me donne une douce accolade ;

En son tour ferré, j’y vois un espace feutré,

Me voilà en sûreté avec mes belles pensées.

 

Le monde me frappe de ses lourdes pattes

Trop carnassier ; je suis vidé, mon âme griffée.

Le miaulement des êtres me tue, je me hâte

En silence; mes pensées ne seront dévorées.

 

Son ouie fine, perfide, m’a débusqué.

Même dans l’ombre, sa vue s’allonge, je bascule ;

Je dissimule, mon cher trésor, ma bulle…

 

Mais son aura devine que je suis là, caché.

« Retrousse tes babines, accueille moi en toi.

Tu mourras, car de l’agora, j’en suis phobe ».

 

 

 

 



05/01/2009
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